Le trouble bipolaire

Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur caractérisé par l’alternance d’épisodes dépressifs et d’épisodes maniaques ou hypomaniaques.

Il s’agit d’une maladie multifactorielle associant des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. La prévalence du trouble en population générale est estimée à 2%. Le début de la maladie survient en générale chez l’adulte jeune (18-20 ans) mais un premier épisode peut toucher tous les âges de la vie depuis l’enfance jusqu’à la personne âgée. Elle concerne autant les hommes que les femmes pour le trouble bipolaire de type I et plus les femmes que les hommes pour le trouble bipolaire de type II. L’évolution se fait par accès avec, dans la majorité des cas, des intervalles libres indemnes de symptômes.

Le handicap lié à la maladie est imputable aux épisodes thymiques mais également aux comorbidités notamment addictives (alcool et autres toxiques). La prise en charge s’articule autour des traitements thymorégulateurs, des différentes formes de psychothérapies, de la psychoéducation et des soins institutionnels.

Retrouvez ici des articles concernant le trouble bipolaire, rédigés avec l’aide du Comité Scientifique Inicea et du réseau de médecins psychiatres experts du Groupe.

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L’origine du trouble bipolaire

Evolution des conceptions : hier, aujourd’hui et demain

 

Hier.

La psychiatrie est une discipline très dynamique qui a connu ces 10 dernières années de multiples avancées conceptuelles et pharmacologiques. Les antidépresseurs sont moins utilisés chez les patients bipolaires au profit de nouvelle molécules thymorégulatrices. 
 

Aujourd’hui et demain.

La personnalisation des stratégies thérapeutiques

De nombreuses équipes travaillent sur la recherche de biomarqueurs. Ces biomarqueurs sont envisagés comme des aides au diagnostic mais également pour la prédiction de la réponse au traitement. Ces outils ne sont pas encore validés en pratiques courantes mais pourraient modifier les stratégies de prise en charge à l’avenir. L’imagerie cérébrale (IRM, l’électroencephalogramme), la polysomnographie, la recherche génétique (le  polymorphisme5-HTTLPR du promoteur du gène codant pour le transporteur de la sérotonine, le polymorphisme du gène codant le BDNF) ou encore les marqueurs de l’inflammation (protéine C réactive , interleukine 6) sont les premiers candidats. 

L’apport des nouvelles technologies

Différentes méthodes de stimulation cérébrale non invasives ont été évaluées dans les pathologies psychiatriques. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr), est déjà officiellement approuvée par la FDA (Food and Drug Administration), l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, dans la dépression. D’autres techniques, telles que la stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS) ou la stimulation du nerf vague font actuellement l’objet de nombreuses études. Certaines indications sont bien validées et ont franchi le stade de la recherche notamment la dépression pour la SMTr.