Alors, comment sortir de la dépression ? Quelles sont les solutions qui existent ? Explications du Dr De La Chapelle, psychiatre au Centre lyonnais de psychiatrie ambulatoire du groupe Inicea.

Sommaire

Qu’est-ce que la dépression ?

La dépression ou trouble dépressif est un épisode dans la vie psychique d’une personne au cours duquel elle va ressentir les choses de manière différente. On évoque une dépression lorsqu’il y a une réelle rupture avec l’état antérieur de la personne et que cet état s’installe dans le temps.

Généralement, le patient cumule plusieurs symptômes, tant au niveau émotionnel que cognitif, conatif et physique, pendant au minimum deux semaines. C’est ce qui permet aux professionnels de santé de poser le diagnostic d’une dépression. La gravité de la maladie (légère, moyenne, sévère) est déterminée par le nombre et l’intensité des symptômes qui peuvent être variables d’un patient à l’autre.

Epidemiologie episode depressif

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Les dimensions dépressives
Pr Florian Ferreri, membre du comité scientifique Inicea

Dans la sphère émotionnelle

Généralement, la personne qui souffre de dépression va être envahie d’une tristesse durable. Elle peut également ressentir une douleur morale assez intense, voire des perturbations émotionnelles telles que de l’angoisse, de l’anxiété. Cette souffrance au niveau des émotions et des ressentis correspond à ce que l’on appelle le trouble de l’humeur dépressive. La personne dépressive peut porter des idées négatives sur elle-même. Elle aura tendance à culpabiliser, à se dévaloriser. Elle adoptera une vision du monde plus pessimiste, un regard sombre sur sa vie et sur les personnes qui l’entourent. Dans les cas les plus graves, elle peut également avoir des idées suicidaires.

Dans la sphère cognitive

L’état dépressif peut également entraîner un dysfonctionnement intellectuel important qui va diminuer la capacité de raisonnement de la personne malade. L’apparition de ces modifications neurocognitives, telles que des baisses de performances, de l’attention, de la concentration et de la mémoire peuvent rendre ses prises de décision difficiles.

Dans la sphère conative

Une personne atteinte d’un syndrome dépressif aura généralement un désintérêt marqué, un manque de motivation et une absence de plaisir pour tout ce qui lui était habituellement agréable. Ainsi, elle racontera toutes les activités réalisées pendant sa journée d’une voix monotone, sans aucune émotion.

Dans la sphère physique

Une personne qui fait une dépression va entrer dans un état général physique ralenti. Le malade ressent une grande fatigue, un manque d’énergie qui le met en difficulté pour se mettre en activité. D’autres symptômes physiques sont également très courants, comme des troubles du sommeil, de l’appétit et des troubles sexuels.

Le Dr De La Chapelle précise que chaque cas est différent. Ces symptômes peuvent donc être plus ou moins importants selon les personnes. Certaines peuvent devenir dépressives du jour au lendemain, d’autres peuvent voir la dépression s’installer progressivement, de manière plus insidieuse.

Il explique, par ailleurs, que la dépression est un cercle vicieux. Une personne dépressive ressent souvent beaucoup de culpabilité de ne plus réussir à faire les choses comme avant, ce qui peut aggraver son état. Les professionnels de santé appellent ce phénomène le « cercle vicieux de l’impuissance apprise ». Une personne dépressive apprend à se dire qu’elle n’y arrive plus, elle s’en auto-convainc, ce qui est ensuite très difficile à modifier pour sortir de la dépression.

Comment sortir de la dépression ?

Pour sortir de la dépression, la première chose à faire est d’admettre que cet état dans lequel on se trouve n’est pas normal. Il ne faut surtout pas en avoir honte et ne pas hésiter à en parler autour de soi, car l’acceptation est la base de la guérison.

En effet, la dépression est un dérèglement chimique à l’intérieur du cerveau. Le bon fonctionnement de certains neurotransmetteurs comme la dopamine, la noradrénaline ou encore la sérotonine est entravé par une faille de neurotransmission. D’autres mécanismes sont impliqués, comme l’activation de processus inflammatoires qui perturbent le fonctionnement du cerveau et altèrent les systèmes neuronaux jouant sur la régulation de l’humeur. Ces modifications facilitent l’instauration d’un terrain biologique particulièrement propice à l’apparition de symptômes de dépression. Des études révèlent également qu’il existe un lien entre stress oxydatif et dépression…

C’est donc une maladie complexe qu’il ne faut pas prendre à la légère ! Plus vite la personne est prise en charge, plus elle a de chances de rapidement sortir de la dépression. Il est crucial de ne pas attendre et de consulter un médecin dès que les symptômes apparaissent.

Le Dr De La Chapelle explique : « Si c’est la première fois que l’on ressent ce type de symptômes, que l’on se sent différent, que l’on éprouve des difficultés à faire les choses et que cela ne nous ressemble pas, le premier réflexe à avoir est de consulter un médecin généraliste ».

Il faut savoir que des maladies physiques peuvent faire penser à une dépression et générer les mêmes types de symptômes. C’est pourquoi il est essentiel d’aller voir son médecin. Celui-ci pourra éventuellement réaliser des examens complémentaires et vous réorienter vers un spécialiste, s’il juge que cela est nécessaire.

Dans le cas d’épisodes dépressifs plus récurrents ou particulièrement sévères, le mieux est de consulter un médecin psychiatre. Le rôle de celui-ci est d’accompagner son patient pour identifier les mécanismes et/ou les événements qui déclenchent ces épisodes, de manière à les anticiper et ainsi les prendre en charge plus rapidement pour aider la personne à sortir de la dépression.

Sortir de la dépression : quelles sont les solutions thérapeutiques ?

Pour bien traiter une dépression, il faut tout d’abord bien la diagnostiquer. Le Dr De La Chapelle explique que plusieurs grands types de troubles dépressifs sont identifiés. C’est en comprenant au mieux les symptômes et les problèmes spécifiques de chaque personne que le médecin peut établir un plan de soin adapté pour sortir de la dépression.

Sortir de la dépression grâce à la psychothérapie

Les professionnels de santé estiment que pour les dépressions d’intensité légère à modérée, une psychothérapie peut être suffisante. Dans le cas d’une dépression modérée, cela dépendra toutefois de la nature des symptômes et du fonctionnement psychique, des préférences du patient et de la disponibilité des thérapeutes. Ainsi un traitement médicamenteux à base d’antidépresseurs combiné à une psychothérapie pourra être nécessaire.

Il existe différents types de thérapies ayant prouvé leur efficacité pour sortir de la dépression. D’ailleurs, une récente étude publiée dans le Journal of the American Medical Association* (JAMA) évaluant l’efficacité des différentes psychothérapies face à la dépression montre qu’elles sont équivalentes, ce qui laisse le choix au praticien et au patient. Parmi les thérapies de premier choix, on peut citer

  • La thérapie de soutien est un accompagnement du malade dans les situations difficiles qu’il traverse. La psychothérapie de soutien vise à réduire la souffrance psychique du patient. Le professionnel de santé va le soutenir activement et l’aider à comprendre ses réactions, ses pensées et ses émotions pour mieux sortir de la dépression.
  • La thérapie cognitive et comportementale (TCC) consiste à apprendre au patient à remplacer un comportement inadapté par un comportement plus adapté correspondant à ce qu’il souhaite. Pour cela, il est possible d’agir soit directement, soit par un travail sur ses pensées « automatiques », qui sont l’expression de la dépression.

Dans le cadre d’une TCC, le médecin psychiatre va, par exemple, apprendre à son patient à recommencer à faire les choses qu’il n’arrive plus à faire, de façon mesurée et progressive, en mettant en place un planning d’activités. L’objectif, ici, est d’apprendre à la personne déprimée à évaluer, pour chaque activité qu’il entreprend, son niveau de réussite et son ressenti de manière nuancée, plutôt que de voir tout négativement comme c’est souvent le cas lors d’une dépression.

Peu à peu, le patient améliore sa connaissance de lui-même, de sa façon de fonctionner, de penser et reprend confiance en lui. Il a été démontré que ce type de thérapie par l’apprentissage est aussi efficace qu’un médicament pour sortir de la dépression, si celle-ci est d’intensité légère à modérée. D’autres types de thérapies peuvent aider le patient à sortir de la dépression. Les psychothérapies permettent de donner du sens à cet état, à mieux comprendre ce qu’il se passe, explorer ce qui a pu précipiter l’individu vers cet état et ainsi à sortir progressivement de la dépression.

Sortir de la dépression grâce à une prise en charge médicamenteuse

Quand les symptômes deviennent un peu trop nombreux et invalidants, comme des idées noires puissantes et terrassantes, un ralentissement psychique et/ou physique important ou encore un amaigrissement marqué la thérapie aide le patient, mais peut ne pas suffire. Les antidépresseurs viennent alors en soutien pour aider à sortir de la dépression.

Les antidépresseurs sont des psychotropes qui vont permettre de modifier le fonctionnement de certaines zones cérébrales impliquées dans la dépression. Ces médicaments ont pour objectif de rétablir un certain équilibre au niveau de l’organisme, afin que la personne puisse ressentir à nouveau de l’énergie, de la motivation et du plaisir.

Les antidépresseurs aident également à mieux dormir, ce qui permet à la personne de sortir de son état de fatigue constante. Elle se sentira globalement plus apaisée.

Le traitement commence par une phase d’attaque, lors de laquelle le professionnel de santé recherche l’antidépresseur adapté, certaines personnes étant plus sensibles à certaines molécules qu’à d’autres. Cette période peut nécessiter, le temps que l’antidépresseur commence à avoir un effet, l’ajout temporaire d’anxiolytique et de somnifères. Il faut un minimum de trois semaines pour se rendre compte de l’efficacité d’un antidépresseur.

Puis il continue par une phase de consolidation, au cours de laquelle le médecin réévalue régulièrement l’efficacité du traitement, afin d’éviter le risque de rechute (réactivation de l’épisode dépressif en cours). Si des anxiolytiques et/ ou des somnifères ont été prescrit, ils sont alors arrêtés progressivement.

Pour réellement sortir de la dépression et réduire le risque de rechute et de récidive plus tard, il est essentiel que le patient respecte son traitement et le prenne sur une durée minimum de six mois 6 mois à 1 an après la rémission. Certains patients font plusieurs épisodes dépressifs qui nécessitent des traitements au long cours.

Enfin, lorsque cela est approprié et si le patient est d’accord, la Haute Autorité de Santé recommande d’informer son entourage sur les symptômes de la dépression, l’évolution de la maladie et les traitements possibles.

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La prise en charge médicamenteuse, Pr Florian Ferreri, membre du comité scientifique Inicea

Il existe 5 familles d’antidépresseurs (cf section correspondante). Les ISRS (inhibiteur de la recapture de la sérotonine), IRSNa (inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) et les « autres antidépresseurs » sont les plus récents. Ils présentent moins de contre-indications et sont généralement mieux tolérés. Pour ces raisons ils sont proposés en première intention. Le choix du traitement antidépresseur doit tenir compte de la sévérité de la dépression, des anciens traitements testés (privilégier un traitement auquel la personne a répondu précédemment), des effets latéraux de la molécule (stimulante ou sédative) et des éventuelles contre-indications. Aucun antidépresseur n’a démontré une supériorité d’efficacité clinique par rapport à un autre.

Il est classique de distinguer trois étapes thérapeutiques avec différents temps de prise en charge : 

  1. Traitement d’attaque jusqu’à rémission complète - 4-8 semaines
  2. Traitement de consolidation pour éviter la récidive - au moins 6 mois
  3. L’arrêt progressif du traitement antidépresseur en l’absence de dépressions récurrentes

Les thérapies innovantes pour sortir de la dépression

Pour soigner les patients qui souffrent de dépression, d’autres traitements non médicamenteux existent et peuvent être très efficaces.

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) est une technique innovante non invasive qui ne nécessite pas d’anesthésie générale. Le Dr De La Chapelle explique : « On part du principe que certaines zones du cerveau sont impliquées dans la dépression, soit parce qu’elles ne fonctionnent pas assez – dans ce cas, on va les stimuler –, soit parce qu’elles fonctionnent trop – dans ce cas, on cherchera à les inhiber ».

Cette technique consiste à placer une bobine sur le cuir chevelu afin de générer un champ électromagnétique sur une zone précise du cerveau pour lui permettre de retrouver son fonctionnement normal. Le patient devra réaliser une séance tous les jours sur plusieurs semaines pour que cela soit efficace. Cette méthode innovante présente une efficacité équivalente aux antidépresseurs, et est souvent prescrite lorsque les médicaments ne font pas effet pour sortir de la dépression. Toutefois, elle n’est pas encore remboursée en France.

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Inicea utilise la stimulation magnétique transcrânienne répétitive pour améliorer l’état des personnes atteintes de troubles dépressifs

Interview du Dr Alexis Bourla, membre du comité scientifique Inicea et psychiatre à la Clinique Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien.

La tDCS, ou stimulation transcrânienne à courant continu


Cette méthode de stimulation du cerveau repose sur l’utilisation d’un faible champ électrique induit par l’intermédiaire de deux électrodes pour modifier l’excitabilité du cerveau.


L’électroconvulsivothérapie


L’électroconvulsivothérapie (ECT) est un traitement très ancien. Le Dr De La Chapelle explique que dès l’Antiquité, on s’est rendu compte qu’exposer une personne à de petits courants électriques l’aidait à sortir d’un état dépressif.


Aujourd’hui, l’ECT, également appelée sismothérapie, a beaucoup évolué. Cette technique consiste à soumettre le patient à un courant électrique contrôlé entre deux électrodes appliquées sur le cuir chevelu. Le courant permet de stimuler certaines zones spécifiques.


L’ECT se pratique sous anesthésie générale. Ce n’est donc pas un traitement de première intention, mais plutôt indiqué en cas de dépression sévère, lorsque les médicaments n’ont pas fait effet. Dans le cas d’urgences qui engagent le pronostic vital, par exemple une catatonie résistante avec un risque de complications somatiques, l’ECT peut également être utilisée.


La luminothérapie ou photothérapie


Pour traiter la dépression légère ou dépression saisonnière, la luminothérapie, également appelée photothérapie, fonctionne très bien.


Le patient va s’exposer, via un appareil agréé comme des lunettes de luminothérapie, à une lumière intense qui permet de stimuler la rétine. Cette stimulation va entraîner la sécrétion d’hormones et de neurotransmetteurs, responsables du bien-être, de l’énergie et d’un niveau de moral suffisant. Elle permet dans certains cas de resynchroniser l’horloge biologique avec l’horloge « sociale ». Ces décalages de phases étant responsables d’une partie de l’expression des symptômes dépressifs. La photothérapie ou luminothérapie est une solution qui peut être proposée en complément d’une psychothérapie.

Notre expert décrypte...

Luminothérapie : un traitement naturel et efficace contre la dépression saisonnière 

Dr Hadrien Beaucamps, médecin psychiatre à Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien, explique les bienfaits de la luminothérapie dans le cadre du trouble affectif saisonnier, et dans d’autres types de dépressions, comme la dépression du post-partum ou le trouble dépressif récurrent

Les règles d’hygiène de vie

Pour améliorer l’état psychique d’une personne dépressive, il est également recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie et de :

  • adopter un bon rythme de sommeil ;
  • avoir une alimentation saine et équilibrée ;
  • pratiquer une activité physique modérée mais régulière ;
  • éviter la consommation d’alcool et autres substances toxiques ;
  • conserver une activité sociale régulière ;
  • poursuivre les activités habituellement intéressantes ou plaisantes…
Les règles d’hygiène de vie

Quand l’hospitalisation complète ou la prise en charge en ambulatoire sont-elles les plus adaptées ?

L’hospitalisation complète

L’hospitalisation est nécessaire en cas d’urgence avant tout, pour mettre en sécurité la personne dépressive et lui apporter un accompagnement et une surveillance adéquate. L’hospitalisation peut permettre également d’effectuer un bilan physique plus poussé, à la recherche de facteurs pouvant aggraver l’expression de la dépression chez le patient.

Plusieurs situations nécessitent l’hospitalisation. C’est notamment le cas lorsqu’il y a des pensées suicidaires, quand la personne souffre trop, qu’un seuil de tolérance est atteint ou qu’elle n’a plus la force de prendre soin d’elle.

Les idées suicidaires sont difficiles à expliquer. L’accumulation et l’interaction de plusieurs facteurs à un moment particulier dans la vie d’une personne peuvent générer de la détresse, du désespoir et faire surgir des idées suicidaires. Elle peut alors en arriver à penser que la mort est une solution pour cesser de souffrir.

Le Dr De La Chapelle souligne que si des idées noires apparaissent, la personne doit être prise en charge rapidement. « En cas de dépression, des pensées suicidaires ne sont jamais à négliger, c’est le signe qu’il se passe quelque chose de grave. »

Il ajoute que, très souvent, les personnes déprimées ayant des pensées suicidaires ne vont pas oser en parler, c’est pourquoi le risque suicidaire peut être difficile à identifier. « Soit le patient pense que, s’il en parle, on va l’empêcher de passer à l’action, soit il se dit que ses mots vont faire du mal à son entourage et il culpabilise énormément. »

Il est pourtant crucial d’en parler pour sortir de la dépression. « Il ne faut surtout pas que cela soit un sujet tabou. C’est d’ailleurs le rôle du médecin de ne pas hésiter à poser clairement la question dès la première consultation. Ce n’est pas le fait d’en parler qui va amplifier les pensées suicidaires d’une personne. Au contraire, c’est le fait de ne pas en parler du tout. Le dialogue est souvent bénéfique, il permet de réagir et de mettre en place les bonnes solutions, car c’est un état réversible. »

L’hospitalisation complète peut également être nécessaire lorsque la personne est seule et n’arrive plus à prendre soin d’elle, à faire le minimum. Par ailleurs, lorsque l’aide de l’entourage ne suffit pas, quand les proches sont dépassés, le relais peut être donné aux professionnels de santé via une prise en charge dans un établissement spécialisé.

Enfin, l’hospitalisation est nécessaire quand, après plusieurs essais de traitements, rien n’a fonctionné et que la maladie n’évolue pas favorablement. Dans ce cas, l’hospitalisation permet une prise en charge plus intensive. Le patient voit un médecin tous les jours, il peut faire des activités de groupe, il est totalement accompagné dans un cadre structuré qui lui permet de se concentrer uniquement sur sa guérison. Les moyens déployés sont donc plus importants pour comprendre l’origine du problème et le résoudre.

La prise en charge en ambulatoire : l’hôpital de jour

L’hôpital de jour est proposé aux personnes stabilisées, en complément du suivi effectué par le réseau de psychiatrie régional ou à l’issue d’une hospitalisation, pour faciliter le retour à la vie quotidienne.

Souvent, il s’agit d’une alternative à l’hospitalisation complète, pour les patients qui n’arrivent pas à aller suffisamment bien avec un suivi ou une psychothérapie classique, mais qui ne sont toutefois pas en état d’urgence.

La prise en charge en ambulatoire consiste à proposer aux patients un travail sur les dimensions émotionnelles, corporelles, comportementales et relationnelles. Chaque patient construit son projet thérapeutique en tenant compte de ses besoins et attentes, et de ses impératifs liés à sa vie familiale et professionnelle.

Ainsi, lui seront proposés :

  • des consultations de suivi réalisées par un médecin psychiatre ;
  • des entretiens individuels animés par des psychologues ou des infirmiers ;
  • des ateliers thérapeutiques, individuels ou en groupes.

Ces soins en ambulatoire permettent à la personne de bénéficier d’un accompagnement encadré par une équipe pluridisciplinaire et de ne pas se sentir trop isolée afin de sortir de sa pathologie plus aisément.

Les activités de groupe, par exemple, lui donnent la possibilité de reprendre un rythme, de voir du monde, de faire un travail sur les raisons de sa dépression de manière plus fréquente et approfondie.

Pour conclure, le Dr De La Chapelle rappelle que « le trouble dépressif a un début et une fin. Il est possible de se sortir de la dépression. Chez certaines personnes, cela prend plus de temps que pour d’autres. C’est pourquoi il est important d’agir rapidement. »

 

Si vous sentez que vous avez des difficultés à faire les petites choses du quotidien, que la fatigue s’installe, que vous n’avez plus envie et que vous vous jugez négativement, ces signaux doivent vous alerter ! N’attendez pas pour prendre rendez-vous avec un professionnel de santé. Celui-ci vous prendra en charge et vous proposera un traitement adapté en fonction de votre situation, ce qui vous permettra de sortir au plus vite de cet épisode de dépression. 

Tous les établissements Inicea sont des centres d’expertise dans la prise en charge de la dépression. En hospitalisation complète ou en hôpital de jour, chaque patient bénéficie d’un projet de soin personnalisé. Découvrez quel est l’établissement le plus proche de chez vous en cliquant ici.

 

Cuijpers P, Quero S, Noma H, Ciharova M, Miguel C, Karyotaki E, Cipriani A, Cristea IA, Furukawa TA. Psychotherapies for depression: a network meta-analysis covering efficacy, acceptability and long-term outcomes of all main treatment types. World Psychiatry. 2021 Jun;20(2):283-293. doi: 10.1002/wps.20860. PMID: 34002502; PMCID: PMC8129869.

 

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