Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien partage son expertise sur le burn-out
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Publié le 21.05.2019

Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien partage son expertise sur le burn-out

Qu'est-ce que le burn-out ? Regards croisés par les professionnels de la santé, des ressources humaines et du droit.

Le 20 mai 2019, l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH) du Val de Marne et de Seine-Saint-Denis et le MEDEF de l’Est Parisien, ont organisé une conférence sur le burn-out. L’occasion pour des experts de la santé en psychiatrie, de s’exprimer sur le sujet.
Olivia Ribardière, Directrice de Jeanne d’Arc Hôpital Privé Parisien a participé à la table-ronde concernant la définition, les origines et les prises en charge du burn-out.


Témoignage.
Depuis plusieurs décennies, les débats d’experts se multiplient autour du burn-out et de son évolution sociétale : doit-il être, ou non, reconnu comme maladie, voir comme maladie professionnelle ? Ses causes relèvent-elles davantage de la vie personnelle ou professionnelle ? La personnalité prédispose-t-elle à son expression ? Autant de questions qui, conjuguées aux différentes statistiques (près de 3 millions de Français seraient exposés à un risque élevé d’épuisement professionnel), en font un problème politico-juridico-médico-socio-économique.
Face à certaines situations, il serait tentant de recourir à des raccourcis simplistes visant à désigner un responsable. Mais, à l’exception de rares cas, les mécanismes du burn-out sont souvent trop complexes pour qu’un facteur unique puisse être mis en cause. La diversité de ses manifestations plaide d’ailleurs en ce sens. En effet, au-delà du burn-out professionnel, les articles et les études se multiplient à propos du burn-out étudiant, parental ou de celui des aidants. Ces dernières années, la recherche de coupables a mobilisé beaucoup d’énergie, sans pour autant permettre une amélioration de la situation.  Aussi, il semble désormais pertinent de se concentrer sur les circonstances qui conduisent à la désadaptation de l’individu, provoquée par la saturation de ses mécanismes de défense. Ce prisme permet d’envisager les issues possibles et de les travailler ensuite de manière interdisciplinaire (santé, formation, RH, droit, finance…).
Les professionnels de santé étant probablement les mieux placés pour coordonner l’action des différents intervenants. Pour que l’interdisciplinarité puisse opérer et produire un résultat efficace, il apparaît nécessaire de : 
  • se préoccuper de la situation le plus tôt possible. Il faut pour cela la détecter précocement, ce qui implique, de facto, une juste information et une sensibilisation des acteurs.
  • donner une place à l’intelligence émotionnelle et faire appel à la vigilance collective au sein des entreprises, de la cellule familiale, de la société …
  • déculpabiliser les acteurs, pour permettre l’expression du champ des possibles
  • renouer le dialogue en créant les bons circuits de communication (médecine du travail, professionnels de santé, centres d’orientation et de formation professionnelle, juristes, services RH ou sociaux…)
Depuis près d’un demi-siècle, il est mis en évidence que le syndrôme de burn-out frappe de plus en plus d’individus, les plongeants dans des affres douloureuses voire dramatiques. Ce constat ne peut laisser personne indifférent. Si l’individualisme rampant de nos sociétés modernes n’est peut-être pas étranger au phénomène, la réponse à ce problème est assurément plurielle et collective. Il appartient donc à chacun d’agir à son niveau et à tous de se mobiliser pour redonner du sens à ce qui s’en est laissé dépourvoir.
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