"J’aime mon métier pour la fierté qu’il m’apporte... Pour les sourires sur un visage !"
Retour
Publié le 01.02.2021

"J’aime mon métier pour la fierté qu’il m’apporte... Pour les sourires sur un visage !"

Partons à la rencontre des Femmes et des Hommes d’Inicea ! Découvrez ces héros du quotidien qui à travers leur profession, vivent une véritable passion : celle d’aider les autres.

Aurélie est éducatrice spécialisée à l’hôpital de jour d’Epinal auprès d’adolescents souffrant de pathologies psychiatriques stabilisées. En trois mots, son métier c’est la confiance, la bienveillance et l’écoute. Elle nous en dit plus !

Quel est le rôle d’un éducateur spécialisé ?

Les éducateurs spécialisés sont des boîtes à outils de valeurs, de savoir-faire et de savoir-être pour donner les clés qui permettent aux personnes en difficultés, de créer du lien et de valoriser l’estime de soi. Par le soutien qu’ils apportent, ils aident à développer l’autonomie, les capacités d’intégration et d’insertion des personnes accompagnées.

Racontez-nous votre métier

À l’hôpital de jour d’Épinal, je travaille auprès d’adolescents en grande souffrance psychique qui empêche la poursuite du développement personnel, scolaire et social. Pour d’autres, des carences affectives et familiales avec des placements vécus ou en cours dans des structures de l’éducation spécialisée. Je les accompagne, je les encourage, je les responsabilise afin qu’ils puissent grandir et s’épanouir en tant que « personne » comme « être social » et « sociétal » en fixant des objectifs atteignables permettant aux adolescents d’accéder à la connaissance de soi pour mieux se projeter dans la vie et les engager dans une démarche de mieux être.

Mon rôle, c’est qu’ils deviennent les acteurs de leur vie. Je les aide et les soutiens dans leur propre parole, leur subjectivité et leurs désirs. Je leur transmets des valeurs essentielles qui pourront les aider à devenir des personnes adultes sereines. 

Je les mène vers un développement personnel et une plus grande autonomie, pour qu’ils puissent non seulement exister, mais surtout pour qu’ils puissent vivre.

Je considère que j’ai de la chance de travailler auprès d’eux, parce qu’ils sont persévérants et engagés dans leur prise en charge. Il est essentiel de les accompagner sur les plans culturel, physique, social et économique. Leur apprendre à communiquer pour qu’ils puissent avoir des comportements adaptés en société et qu’ils vivent les uns avec les autres. Ils ont tellement de ressources... Il faut simplement leur apprendre à les développer pour s’ouvrir au monde et à ses réalités.

Pour nous aider dans notre démarche, on s’accompagne de partenaires extérieurs. Par exemple, on propose une éducation budgétaire en association avec l’AVSEA (Association Vosgienne pour la Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence et des Adultes) ou des ateliers sur la sexualité avec des intervenants du CPEF (Centre de planification et d’éducation familiale). L’idée c’est de leur apporter l’aide et le soutien nécessaires à leur envol. Finalement, on est des éduc-acteurs !

Et mes valeurs dans tout ça ? La positive attitude ! Prendre les choses avec positivité, même si tout semble noir, je vais au-delà pour garder le cap, garder un sens et un équilibre à la vie. Une phrase d’André Malraux que j’aime et que je dis souvent : « Il faut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie ».

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai débuté ma carrière en tant qu’aide médico-psychologique auprès d’un public adulte polyhandicapé, cérébrolésé, ou déficient intellectuel. J’ai ensuite suivi une formation pour être éducateur spécialisé et une fois mon diplômé en poche, j’ai travaillé dans le milieu de la protection et de l’aide à l’enfance, puis auprès d’adolescents au sein d’un institut médico professionnel.

Pourquoi aimez-vous votre métier ?

Pour la fierté qu’il m’apporte ! Pour les sourires sur un visage, pour des envies qui n’étaient plus là et qui émergent .... Voir aboutir et faire évoluer un projet qui contribue au bien-être des adolescents. Je suis fière à chaque fois que le jeune en face de moi s’implique et évolue même sur des petites choses, cela devient des grandes victoires.

Nous partageons quotidiennement, les difficultés, le manque d’envie et de motivation mais aussi les rires et les réussites en découlent des liens de confiance qui permettent d’avancer. Pouvoir leur tendre la main afin de les aiguiller vers ce qu’ils ont envie de devenir, les voir retrouver la confiance en eux qu’ils avaient peut-être perdu, les valoriser pour qu’ils puissent exister en tant que personnes à part entière.

Mon épanouissement professionnel se fait dans l’idée que je suis utile, que je me donne à 100% pour ces adolescents et par la satisfaction des liens que je réussis à créer avec eux.
 


Autour d’un café avec Aurélie

Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
"L’empathie au cœur du jeu social" de Serge Tisseron

Plutôt chien ou chat ?
Chien sans hésiter !

Si vous aviez la lampe d’Aladdin, quel serait votre vœu ?
Qu’il n’y ait plus d’injustice

Quelle est la chanson que vous sifflez sous la douche ?
Il y en a plein, j’adore la musique ! Je dirai "La vie est belle" d’Indochine

Plutôt plage ou montagne ?
Les deux ! Je suis fan de ski mais j’adore tout autant le farniente sur le sable…


=> Cliquez ici pour en savoir plus sur l’hôpital de jour pour adolescents d’Epinal

Plus d’actualités