"Il n’y a pas de fatalité dans la vie, on peut se transformer chaque jour"
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Publié le 07.04.2021

"Il n’y a pas de fatalité dans la vie, on peut se transformer chaque jour"

Partons à la rencontre des Femmes et des Hommes d’Inicea ! Découvrez ces héros du quotidien qui à travers leur profession, vivent une véritable passion : celle d’aider les autres.

Félicia est professeure de Kundalini Yoga et sonothérapeute à l’Hôpital de jour de Cenon.

Racontez-nous votre parcours

Mon parcours est relativement alambiqué, mais mon fil rouge a toujours été la conscience du corps. J’ai commencé ma carrière en tant que professeure des écoles. La vision que j’avais de l’enseignement pour les enfants s’est rapidement évanouie, lorsque j’ai réalisé que l’on gavait les enfants de connaissances avant même qu’ils aient pris conscience de leur corps, de leurs émotions et de leurs ressentis.

En parallèle, j’ai commencé une formation de Kundalini Yoga pour recentrer ma démarche sur le travail de l’état profond de l’être. En 2015, à la naissance de mon second enfant, j’ai arrêté d’être professeure des écoles pour me consacrer pleinement au Kundalini Yoga.

C’est quoi le Kundalini Yoga ?

C’est un outil d’une haute technicité qui travaille sur les différents plans de l’être utilisant le souffle, le rythme, des postures dynamiques ou statiques, le son (sous forme de mantras), la relaxation et la méditation. C’est une porte d’entrée pour accéder à soi, à notre corps et notre mental pour atteindre des états de relaxation. Je me suis moi-même réalisée, transformée grâce à cette technique.

Dans le Kundalini Yoga, on réunit le plan physique, psychologique et spirituel. En m’investissant dans cette pratique je suis devenue créatrice et responsable de ma vie. J’ai commencé à la réaliser comme j’en avais envie plutôt que de la subir.

Lorsque l’on commence à mettre le doigt dans le développement personnel, ça nous ouvre une multitude de portes. Je me suis d’ailleurs formée à d’autres techniques dont la sonothérapie, très complémentaire avec le Kundalini Yoga.

Pourquoi ce changement de vie ?

A 33 ans, j’ai dû faire face une épreuve personnelle très difficile. A ce moment de ma vie, j’ai pris conscience que je n’allais pas bien et que mon éducation m’avait enfermée dans une prison. J’ai voulu me dépouiller et sortir de ma bulle de confort : j’ai quitté mon appartement, mes amis, ma ville. Et là j’ai dégringolé... jusqu’à ce que je rencontre une thérapeute holistique qui m’a littéralement sauvée.

J’ai pu sortir de mon armure qui m’empêchait de m’exprimer pleinement, et croire en la possibilité de faire autrement. J’ai pansé mes blessures pour aller vers l’essence de qui j’étais. J’ai accepté d’oser pour que la petite fille en moi puisse devenir femme, puis mère.

Quelle est votre mission au sein de l’hôpital de jour ?

Je dis souvent à mes patients qu’à l’intérieur de soi, tout est calme, on est en sécurité. C’est lorsque l’on accorde trop d’importance à l’extérieur que tout devient chaotique !

Mon rôle, c’est de les aider, les accompagner à se détacher émotionnellement de leur passé pour qu’ils puissent reconstruire autre chose. Reprendre possession de sa vie, ne plus subir : guérir des blessures, apporter du baume à chacun pour venir réparer ce que j’aurai pu réparer chez les miens. Forcément, mon expérience personnelle résonne et rayonne au quotidien.

Pourquoi votre métier est-il une passion ?

Avant d’en faire mon métier, c’était déjà une passion. Je crois qu’il est indispensable d’être passionnée pour faire ce métier. Si on n’est pas convaincu soi-même, si on n’est pas porté par cette énergie, on ne peut pas la transmettre. La personne en face va sentir l’imposture !

En plus, j’apprends au quotidien, je m’intéresse aux neurosciences, à l’épigénétique. On est en train de découvrir la magie du cerveau, la magie du cœur, de l’être, de l’énergie à l’intérieur. Le potentiel est tellement plus immense que celui qu’on a imaginé jusqu’ici. Les médecins et scientifiques sont d’ailleurs en train de s’approprier ces connaissances. On médite beaucoup dans les pays nordiques ou aux Etats-Unis. C’est encore trop peu répandu en France.

J’essaye de distiller l’essence de toutes mes passions avec les personnes que je rencontre, que j’accompagne. Il n’y a pas de fatalité dans la vie, on peut se transformer chaque jour, il faut vraiment le décider !

Une fois, une dame m’a dit avec un grand sourire : "ça y est, j’ai compris avec mon corps ce que voulait dire le lâcher prise". C’était après une séance. C’est marquant de voir les transformations des personnes qui reprennent possession de leur vie, qui ne subissent plus.

Autour d’un café avec Félicia

Votre film préféré ? "Avatar" de James Cameron ! Cette reconnexion à la nature me parle beaucoup... J’aime bien aussi "Soul", le dernier Pixar. J’en parle beaucoup avec mon fils de 9 ans qui me pose des questions autour de la naissance ou de la mort. D’où vient-on, où va t’on ? Ce film illustre très bien mes propos !

Chien ou chat ? Je suis plutôt écureuil

Si vous aviez la lampe d’Aladdin, quel serait votre vœu ? Que toutes les consciences s’élèvent, pour que chacun puisse être en harmonie avec soi-même !

Quelle chanson chantez-vous sous la douche ? Je chante beaucoup de mantra !
 


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